Peut-on utiliser des produits phytosanitaires dans son jardin ?

La loi Labbé, en application depuis 2019, interdit de nombreux produits pour le jardin. Découvrez lesquels et de quelles alternatives disposent les jardiniers amateurs pour traiter leur jardin en accord avec la nature.
Mardi 08 juin 2021
Image Peut-on utiliser des produits phytosanitaires dans son jardin ?
Depuis début 2019, et l’application de la loi Labbé, les particuliers ont moins de liberté pour les traitements au jardin. En effet, de nombreux produits phytosanitaires sont dorénavant interdits.
Alors, si vous avez comme projet d’acquérir une résidence dans un programme neuf à La Chapelle sur Erdre ou dans une autre commune de l’agglomération nantaise, et que le terrain est assez grand pour vous permettre de jardiner, découvrez ci-après ce qui est aujourd’hui interdit et quels produits sont autorisés.
 

Une législation plus contraignante

Une loi de 2014, communément appelée loi Labbé a changé radicalement la législation en matière de produits utilisables en jardinage. Cette loi a été mise en application au 1er janvier 2019, et depuis lors, les particuliers n'ont plus le droit d'utiliser des pesticides.
 
Le contenu de la loi Labbé est assez complexe, mais il a pour objectif une interdiction d’usage et une restriction de vente de tous les produits phytosanitaires de synthèse. Le champ d’application de la loi est circonscrit aux JEVI (Jardins et Espaces Végétalisés et Infrastructures). Les jardins d’agréments et les jardins privés entrent dans cette définition.
 
Donc, depuis début 2019, les seuls produits qui restent utilisables par les jardiniers sont :
 
Les produits dits de «biocontrôle»
Les produits qui sont utilisés en agriculture biologique et qui portent la mention EAJ (Emploi Autorisé au Jardin)
Les produits dits « à faible risque »
 
Dorénavant, la vente, la détention et l'utilisation de tous les produits phytopharmaceutiques sont interdites aux particuliers.
 
Les sanctions encourues en cas d’infraction ne sont pas négligeables. En effet, la loi prévoit que les peines peuvent aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 150 000€ d’amende.
 
Bien évidemment, ce sont des peines maximales qui sont indiquées et les juges les atténuent en fonction de la gravité des faits : récidive ou non, trafic, vente de produits, quantités utilisées. Il s’avère toutefois que les particuliers sanctionnés ont souvent eu des amendes assez importantes.
 

Quelles sont les alternatives aux produits phytosanitaires pour le jardin d’un particulier ?

Heureusement pour les jardiniers amateurs, il reste encore pas mal de possibilités de produits pour prendre soin de son jardin. Dans un premier temps, il sera nécessaire de traiter les problèmes à leurs sources par des mesures de prévention. On peut ainsi citer les haies champêtres, mais aussi des plantes locales qui régulent parfois les attaques d’insectes ou autre ravageurs, le paillage pour une protection efficace des végétaux, ou encore combiner des plantes qui se protègent mutuellement.
 
Les produits dits de biocontrôle constituent aussi une ressource importante. Il en existe des centaines et une liste est tenue à jour par le ministère de l'Agriculture. Ils sont définis comme des produits qui utilisent uniquement des mécanismes naturels pour lutter contre les ennemis des cultures.
 
On peut les classer en 4 catégories :
 
Les macro-organismes: en général, ce sont les ennemis des ravageurs.
Les micro-organismes: ce sont soi des virus (inoffensifs pour l’homme), des champignons ou des bactéries (aussi uniquement tournées vers les végétaux).
Les médiateurs chimiques : en général, des phéromones, des substances chimiques qui agissent comme des messagers pour attirer ou repousser les organismes ravageurs
Les substances naturelles d’origine minérale, végétale ou animale : divers composants issus du monde naturel pour leurs propriétés anti ravageurs ou anti-maladies des plantes.
 
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