Les avantages de l’habitat intermédiaire
L’habitat intermédiaire prend la forme d’un groupement de logements superposés disposant chacun d’un accès privatif, d’un espace extérieur dédié et de pièces à vivre plus spacieuses. De plus, la conception des bâtiments est généralement originale et ce type de logements répond aux attentes d’individualisation des habitants.
Un concept né au début du siècle dernier
Le concept d’habitat intermédiaire est né au début du 20e siècle sous l’impulsion d’industriels désireux d’offrir à leurs employées des logements décents bon marché. Ils demandèrent alors à des architectes d’imaginer des maisons collectives préservant l’indépendance des familles, tout en permettant des relations sociales.
Après la période de la reconstruction, les architectes ont à nouveau expérimenté le concept, poussé par la critique des grands ensembles. Ils ont créé des formes d’habitats répondant au désir de logements à taille humaine. Architecture emblématique de cette époque, les immeubles en gradins comme celui de Saint-Grégoire (35) sont le fruit de ce travail de réflexion.
Une qualité d’usage proche de l’habitat individuel
Les principales caractéristiques du logement intermédiaire, comme un accès individuel, un espace extérieur privatif et un nombre de logements limités, imposent une typologie spécifique au bâtiment.
Les volumes des structures bâties de cet habitat sont réduits et le bâtiment comprend en règle générale entre cinq et vingt logements. L’individualisation des logements apparaît comme l’attrait majeur de ce concept, auquel s’ajoute une architecture originale proche de l’habitat individuel en termes de qualité d’utilisation.
L’habitat intermédiaire offre une densité plus élevée
La loi Solidarité et renouvellement urbain impose aujourd’hui des objectifs d’économie d’espace et va à l’encontre des aspirations d’une majorité de français qui souhaitent un habitat individuel.
De plus, les secteurs périurbains peinent à proposer un habitat dense répondant aux aspirations des habitants.
L’habitat intermédiaire propose une qualité d’usage proche de l’habitat individuel tout en superposant les logements à la manière de l’habitat collectif. Cela contribue à limiter l’étalement urbain par rapport à l’habitat pavillonnaire classique. En effet, un lotissement avec des parcelles de 500 m² dispose d’une densité de logement trois fois inférieure à celle de l’habitat intermédiaire qui permet de construire entre 50 et 60 logements à l’hectare.
Cette augmentation de densité sans perte de qualité d’usage est possible grâce à la mutualisation de certaines surfaces comme les espaces verts, les aires de stationnement ou les jardins privatifs.
En savoir plus :